Il est simple… en apparence !
Inutile d’aller tout de suite dans les détails, car cela devient rapidement illisible. Le premier niveau de lecture, les indicateurs et graphiques de base, doivent être extrêmement simples, l’objectif étant d’appréhender en un clin d’œil les éléments clés. En revanche, si ces premières informations font remonter une baisse de marge, une hausse du ratio de prestataires externes ou une chute du chiffre d’affaires moyen par client, le détail doit être rapidement disponible, très fiable et facilement analysable. « Le piège, c’est le tableau de bord trop simple, qui est parfait quand tout va bien, mais devient inutile à la moindre difficulté ou anomalie », décrit Vincent Tribout. Idéalement, toutes les informations doivent être traçables dans l’outil jusqu’à la facture client / fournisseur ou la feuille de temps.
Il est évolutif
Existe-t-il différentes philosophies de tableau de bord, d’une agence à l’autre ? Faut-il benchmarker les indicateurs des concurrents ? « Les agences de communication et de publicité ont des ratios standards, par exemple masse salariale / marge brute qui ne doit pas dépasser 60 %, inutile de réinventer la roue ni de copier le voisin. En revanche, le tableau de bord doit évoluer avec l’agence elle-même » précise Vincent Tribout. Virages stratégiques, croissance, développement à l’international, investissements importants, accélération des activités digitales… autant de changements que le tableau de bord doit pouvoir refléter facilement. Il est donc crucial d’opter dès le départ pour une solution évolutive et très maniable.
Comment impliquer les opérationnels ?
« Un tableau de bord simple est nécessaire, mais pas suffisant, pour embarquer les opérationnels sur les questions de rentabilité », estime Vincent Tribout. La sensibilisation et l’éducation financière des planneurs, chefs de projets et autres commerciaux restent essentielles, avec des formats adaptés pour capter leur attention.
Il n’existe pas !
« En fait, le tableau de bord parfait n’existe pas », affirme Vincent Tribout. « Tout dépend de la taille et des priorités stratégiques de l’agence ». Les petites structures ont tendance à être concentrées sur la rentabilité opérationnelle à court terme et la trésorerie, tandis que des entreprises plus matures peuvent avoir consenti des investissements (en talents, en technologie, etc.) qui nécessitent un suivi à plus long terme. L’essentiel ? S’assurer d’avoir une idée claire de vos objectifs avant de construire, décliner et diffuser vos tableaux de bord !