Un généraliste ou plusieurs spécialistes ?
La question a longtemps été formulée de cette manière. Faut-il adopter une solution capable de gérer les processus de bout en bout, ou « recruter » le leader de la gestion des temps, le leader du contrôle de gestion, le leader des notes de frais, etc. ? « A force de cumuler les leaders, on peut rapidement arriver au même coût qu’une solution intégrée », tranche Antoine Clément, Directeur du développement chez Inedee.
Mais surtout, la problématique de la rentabilité est loin de se limiter au coût d’acquisition de la solution. Il faudrait plutôt envisager un coût complet qui intègre, notamment, les conséquences d’une non-interconnexion entre les différents outils. « Relier comptabilité et gestion sur le même outil, c’est un vrai plus ! Cela évite les distorsions entre ce que dit un service et ce que démontre un autre : l’information est à la fois disponible en temps réel et cohérente parce que validée au sein du même outil ».
Certaines agences de communication optent pour un ERP intégré tout en conservant des outils spécialisés « à côté », par exemple pour la saisie des temps. Très souvent, les erreurs de transfert de données ont raison de cette hybridation. « L’enjeu principal, c’est la fiabilité des données. C’est elle qui doit définir ce qu’on appelle rentabilité », conclut Vincent Tribout, Responsable finance chez Inedee.
S’adapter à chaque situation, à chaque agence
Pour autant, il n’existe pas de réponse unique et catégorique, adaptée à toutes les agences de communication. Certaines n’auront pas besoin de tous les modules de l’ERP, compte tenu de leur taille et leur rythme de croissance.
Ensuite, le coût des ERP a eu tendance à augmenter ces dernières années, parce que chaque génération intègre davantage de technologies de pointe. Dès lors, la rentabilité s’apprécie plutôt sur le moyen terme, à horizon 5 à 10 ans. « Cela signifie qu’agréger tant bien que mal plusieurs outils satellites peut s’avérer rentable pour les petites agences de communication et de publicité, du moins pendant les premières années. Dans les grosses agences, le volume de données, la complexité des flux et les fréquentes réorganisations requièrent un modèle centralisé dès le départ », estime Vincent Tribout.
Enfin, l’ERP crée de facto une dépendance à l’éditeur de la solution. Il s’agit donc de bien sélectionner ce dernier, en fonction des besoins spécifiques de son agence et en s’assurant de sa capacité à faire évoluer en permanence sa solution pour qu’elle reste performante… et compatible avec des outils métier le cas échéant !
